Collectocréation #8 : Tralala

Du 1er février au 31 mars 2024

 

Cette dernière COLLECTOCRÉATION sur la thématique du Tralala a invité les musiciennes et musiciens de tous niveaux et de tous horizons à enregistrer et partager leur(s) interprétation(s) d'une ou plusieurs archives issue(s) des collections du centre de documentation du COMDT. 

Merci à toutes les personnes ayant participé !

Ce sont au total 21 contributions que vous pouvez découvrir et partager.

La sélection d'archives et leurs réinterprétations

 

Les 6 archives de la collectocréation 8 ont été sélectionnées par le centre de documentation du COMDT parmi près de 1700 heures d'archives sonores et audiovisuelles de ses collections. Elles ont été choisies pour représenter une diversité d'interprètes, de danses et de territoires à travers la technique du tralala.

 

 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 

 

 
 

 

Qu'est-ce que le "tralala" ?

Parmi les nombreuses facettes que l'on peut découvrir dans le grand univers du chant traditionnel, le "tralala" est une technique utilisée dans différents contextes. D'une facilité déconcertante ou d'une virtuosité sans borne, le tralala, cela revient tout d'abord à chanter sans paroles, en utilisant des onomatopées.

Le tralala a des cousins en France (le gavottage et le notage en Haute-Bretagne, le dire des notes en Ille-et-Vilaine), en Irlande et Ecosse (le lilting) et même outre Atlantique (le turlutage ou turlute au Québec, le scat aux Etats-Unis et plus largement dans le monde du jazz). 

Cela pourrait se traduire par "fredonner", mais l'utilisation des consonnes choisies (t, r, l) dans un contexte le plus souvent de chant à danser rend le tralala plus percutant qu'un simple air fredonné. Les voyelles varient au grès du choix de l'interprète qui s'adapte continuellement à la structure mélodique du chant. Le tralala swingue, déroule, s'enroule autour d'un thème, s'exprime de manière percussive, mime des ornementations instrumentales, renvoie à un parler.

Le chant au tralala est  traditionnellement développé en particulier en Ariège, pour ce qui est du chant à danser, mais nos archives montrent aussi que cette pratique qui permet aux interprètes de témoigner d'airs qui leurs sont connus, qu'ils soient instrumentistes, chanteuses, chanteurs, ou simple témoins de bals. Ces témoignages au tralala réactivent un répertoire instrumental même si les instruments ne sont pas (plus) là. Lorsque la mémoire des paroles fait défaut, le tralala permet également de combler des trous de mémoire sans rompre le fil musical. 

Saurez-vous vous lancer dans le tralala ? Traduire le tralala en morceau instrumental ? Improviser sur des onomatopées ? Inventer des paroles ? Emmener ces archives vers d'autres sphères musicales ? 

 N'oubliez pas d'envoyer vos contributions à documentation@comdt.org avant le 31.03.2024 !